La perte de cheveux touche environ 80 % des hommes et près de 50 % des femmes au cours de leur vie, avec des conséquences esthétiques et psychologiques parfois importantes. Si une chute de 50 à 100 cheveux par jour est physiologique, une perte plus importante ou persistante peut signaler un trouble sous-jacent (hérédité, stress, déséquilibre hormonal, carences nutritionnelles, pathologies du cuir chevelu…).
Heureusement, plusieurs traitements non chirurgicaux validés par la recherche médicale permettent aujourd’hui de ralentir la chute, stimuler la repousse ou camoufler les zones dégarnies, selon l’indication et le profil du patient. Voici un tour d’horizon des principales approches utilisées.
1. Microneedling capillaire (dermaroller)
Le microneedling du cuir chevelu consiste à créer de micro-perforations à l’aide d’un rouleau muni de fines aiguilles. Ces micro-lésions déclenchent une réponse régénérative qui stimule la production de collagène, améliore la vascularisation locale et active les follicules dormants.
→ Ce traitement est utilisé seul ou en combinaison avec des topiques (minoxidil, PRP). Il est bien toléré, sans éviction sociale.
Études : [Fertig et al., 2018, Dermatologic Surgery – efficacité du microneedling associé au minoxidil sur l’alopécie androgénétique.]
2. Médicaments topiques et oraux
Minoxidil
Ce vasodilatateur topique stimule la circulation au niveau des bulbes pileux et prolonge la phase de croissance des cheveux (anagène). Il est disponible en solution ou mousse (à 2 % ou 5 %) pour les hommes et les femmes.
Finastéride
Ce traitement oral agit en bloquant l’enzyme 5-alpha-réductase, qui convertit la testostérone en DHT, hormone responsable de la miniaturisation des follicules. Il est indiqué chez les hommes, à partir de 18 ans, sous surveillance médicale.
Études :
– Olsen et al., JAAD, 2002 : le minoxidil améliore la densité chez 60 % des utilisateurs après 16 semaines.
– Kaufman et al., J Am Acad Dermatol, 1998 : le finastéride augmente la densité capillaire de 35 à 66 % en 5 ans chez les hommes.
3. Laser basse intensité (LLLT) & mésothérapie
LLLT (Low-Level Laser Therapy)
La thérapie par laser à faible énergie utilise une lumière rouge (630–680 nm) pour stimuler les mitochondries des cellules du follicule. Cela améliorerait l’apport en oxygène et l’activité métabolique du bulbe.
Mésothérapie
Technique consistant à injecter localement un mélange de vitamines, minéraux, acides aminés dans le cuir chevelu, pour nourrir les follicules, améliorer la densité et ralentir la chute. Le protocole varie de 4 à 6 séances initiales avec entretien annuel.
Études :
– Avci et al., Lasers in Surgery and Medicine, 2014 : amélioration significative de la densité capillaire avec le LLLT.
4. Luminothérapie par LED
La photobiomodulation à base de LED rouges est une alternative douce, non invasive, qui partage le même principe que le LLLT, avec une diffusion moins ciblée. Elle est utilisée en centre médical ou à domicile (sous forme de casque ou bandeau lumineux).
→ Elle peut être intégrée dans une routine de soins en complément d’un traitement médicamenteux ou d’un microneedling.
5. Micropigmentation du cuir chevelu (SMP)
La micropigmentation capillaire est une solution esthétique qui consiste à injecter des pigments dans le derme superficiel pour créer l’illusion d’une densité capillaire ou d’un crâne rasé uniforme.
Elle ne traite pas la cause de la calvitie, mais peut masquer efficacement les zones dégarnies chez les hommes comme chez les femmes.
→ C’est une technique sans chirurgie, avec un effet immédiat, mais temporaire (retouches nécessaires tous les 2–3 ans).
Et la greffe capillaire dans tout ça ?
Bien que non incluse dans les traitements non chirurgicaux, la greffe de cheveux peut être envisagée dans certaines formes d’alopécie androgénétique lorsque la zone donneuse est suffisante par notre clinique de greffe de cheveux sur sur la Côte d’Azur.
Elle n’est toutefois pas adaptée à toutes les situations : alopécie diffuse, pathologies actives, ou patients très jeunes doivent d’abord bénéficier d’un diagnostic et d’un suivi médical avant toute intervention.